En une journée ordinaire, j’avais repéré une place pour garer ma voiture. Il me fallait attendre qu’une voiture qui avait la priorité passe pour que je puisse faire ma manœuvre tranquillement. Elle s’arrête, souhaitant me laisser passer. Je l’invite alors à continuer sa route, ce qu’elle fait en levant les mains au ciel, déçue et énervée ce que j’ai décliné sa proposition.
Il nous arrive, dans la vie chrétienne et la vie d’église, d’être comme cette dame. Déçu parce que l’autre n’a pas voulu de notre aide. Pourtant, Dieu nous dit d’aimer et d’aider notre frère, notre prochain ! Cela doit-il remettre en question l’aide que l’on apporte ? Non.
Mais nous devons être attentifs à ne pas aider avec des objectifs prédéfinis dans notre esprit pour l’autre. Pourquoi vouloir amener l’autre dans une certaine direction alors qu’il a juste besoin qu’on lui facilite la tâche en passant avant eux ? Ou en leur laissant la place tout simplement pour qu’ils atteignent leur propre objectif ?
Faisons attention à ne pas bloquer des ministères à cause de nos desiderata, même s’ils sont bons et désintéressés.
Nous pouvons voir quelques exemples bibliques illustrant cette vérité, notamment entre les disciples et Jésus le maître.
Au moment de la transfiguration…moment de gloire.
Luc 9/33 : « Au moment où ces hommes se séparaient de Jésus, Pierre lui dit : Maître, il est bon que nous soyons ici ; dressons trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Elie. Il ne savait ce qu’il disait. »
Pierre voulait toujours bien faire mais il se laissait conduire par les élans de sa chair et ne comprenait pas les plans du Seigneur. N’oublions pas cette parole d’Esaïe 55/8-9 qui nous rappelle que nos pensées sont autant éloignées des pensées de notre Dieu que le ciel est éloigné de la terre.
Dans l’exercice du ministère de Jésus…
Luc 22/15-16 : « On lui amena aussi les petits enfants, afin qu’il les touchât. Mais les disciples, voyant cela, reprenaient ceux qui les amenaient. Et Jésus les appela, et dit : Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. »
Jésus n’est-il pas le fils de Dieu ? Est-ce notre devoir de le protéger ? Puissions-nous lui obéir en allant chercher ceux qui deviendront les enfants du Père parce qu’ils connaîtront le salut dont nous leur parlerons.
Au moment de l’arrestation de Jésus…
Jean 18/10-11 : « Simon Pierre, qui avait une épée, la tira, frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui coupa l’oreille droite. Ce serviteur s’appelait Malchus. Jésus dit à Pierre : Remets ton épée dans le fourreau.»
Nous aussi, nous voulons aider Jésus et le libérer. En faisant cela, nous l’empêchons d’accomplir sa volonté parfaite. Que nous puissions apprendre à discerner sa volonté, ce qui est bon, agréable et parfait, et ce dans chaque situation, paisible ou tendue ! Remettons notre épée charnelle dans le fourreau pour saisir l’épée de la Parole qui nous conduira à bien aider ceux qui nous entourent.
2 commentaires sur “Arrête de m’aider !”
Bonjour Benjamin, ce texte 100 % de toi 😉 ?!
Bonjour, oui tout à fait (sauf les textes bibliques 😉 ) pourquoi ?