Nous lisons dans le Sermon sur la montagne : Matthieu 7/7-11
Demandez, et l’on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l’on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l’on ouvre à celui qui frappe. Lequel de vous donnera une pierre à son fils, s’il lui demande du pain ? Ou, s’il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent ? Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent.
Concernant la prière, Jésus ici prend le parallèle de notre relation avec Dieu comme un Père avec ses enfants. Je vais poursuivre le parallèle avec ce que j’ai pu apprendre de ma relation à mon fils qui soulève beaucoup de réalités spirituelles.
Dieu est notre Père, il fait de nous ses enfants et il est bon de lire la Bible sous cet angle. J’ai pu comprendre et redécouvrir des passages que je ne comprenais pas comme par exemple le combat entre Jacob et l’Ange. Vainqueur de Dieu : parce qu’un père laisse gagner son enfant mais il lui donne toujours un moyen de se rappeler qu’il est dépendant du Père.
1. Nous sommes des enfants spirituels
Tout au long de notre vie, nous aurons à apprendre avec Dieu. Rien n’est complet, Dieu est infini et il y a tellement de facettes à découvrir. Même si Paul nous invite à quitter l’enfant qui est en nous, il nous faut démarrer par cette étape de bébé spirituel qui découvre et qui doit apprendre les rudiments de la foi. Puis, nous sommes censés prendre de la maturité, prendre de la viande et non plus seulement du lait spirituel. Plus nous avançons avec Dieu, plus nous grandissons dans Sa connaissance.
Mais il nous faut avouer que notre parcours à l’école de Dieu est composé de redoublement, d’école buissonnière. Nos épreuves ne nous servent pas de leçons et nous recommençons les mêmes erreurs. Et nous sommes devant le Seigneur à dire : « pourquoi ? »
Bien souvent, lorsque je fais le bilan, je me dis : « Quelle patience tu as Seigneur avec moi, pour que je te comprenne. Comment tu fonctionnes, quels sont les principes de ton royaume, pour que mon caractère ressemble au tien, et pour que je sois en phase avec toi ! »
Bien souvent, les disciples étaient à côté de la plaque, et répondaient de manière très terre à terre à des questions spirituelles du Seigneur.
Jean 11/11-16 il leur dit : Lazare, notre ami, dort; mais je vais le réveiller. Les disciples lui dirent : Seigneur, s’il dort, il sera guéri. Jésus avait parlé de sa mort, mais ils crurent qu’il parlait de l’assoupissement du sommeil. Alors Jésus leur dit ouvertement : Lazare est mort. Et, à cause de vous, afin que vous croyiez, je me réjouis de ce que je n’étais pas là. Mais allons vers lui. Sur quoi Thomas, appelé Didyme, dit aux autres disciples : Allons aussi, afin de mourir avec lui.
2. Nous sommes des enfants impatients
L’un des axes d’apprentissage important dans notre vie chrétienne pour réussir dans notre vie de prière, c’est de comprendre le rythme divin et de savoir patienter. Car dans nos habitudes d’instantanéité, nous prenons le verset Demandez et l’on vous donnera et l’on pense que tout va tomber toujours directement. On oublie de prendre l’ensemble de la Parole et de mettre en balance cette autre parabole que Jésus a donné dans l’évangile de Luc 18/1-8 pour remettre de l’équilibre : il leur adressa une parabole, pour montrer qu’il faut toujours prier, et ne point se relâcher. Il dit : Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait point Dieu et qui n’avait d’égard pour personne. 3 Il y avait aussi dans cette ville une veuve qui venait lui dire : Fais-moi justice de ma partie adverse. Pendant longtemps il refusa. Mais ensuite il dit en lui-même : Quoique je ne craigne point Dieu et que je n’aie d’égard pour personne, néanmoins, parce que cette veuve m’importune, je lui ferai justice, afin qu’elle ne vienne pas sans cesse me rompre la tête. Le Seigneur ajouta : Entendez ce que dit le juge inique. Et Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et tardera-t-il à leur égard ? Je vous le dis, il leur fera promptement justice. Mais, quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ?
Beaucoup de choses sont données rapidement aux personnes qui se convertissent, à en faire jalouser les chrétiens de longue date. C’est un principe naturel. Nous donnons à un tout petit plus rapidement qu’à un enfant qui a l’âge de comprendre que l’on doit patienter !
Nous devons donc apprendre au fur et à mesure de notre marche avec Dieu à fortifier notre foi dans le temps. Il y a certaines choses que nous devons garder des enfants et en acquérir d’autres en tant qu’adultes. Avoir la persévérance de l’enfant mais savoir patienter de l’adulte !
Voici l’exemple de Théo, mon fils : son jouet manquait de piles et il venait chaque jour demander le jouet. Je lui expliquais. Il m’a demandé tellement que je me suis mis en quête de piles pour régler cette affaire. Lorsque j’ai commencé à mettre les piles, il a pris une boite dans mon bureau. Et lorsque je lui ai tendu son jouet et retiré la boite, il s’est mis à pleurer et faire une colère du fait que je lui avais pris la boite. Le jouet demandé au début n’était plus sa priorité.
C’est le même phénomène avec nous. Nous demandons au Seigneur, nous insistons, insistons pour l’avoir tout de suite alors que le Seigneur prépare, aimerait nous donner plus que ce que nous demandons.
Ne voyant pas l’exaucement, nous partons saisir quelque chose que le monde nous propose et lorsque Dieu nous retire cette chose qui n’est pas bonne, nous nous mettons en colère alors qu’il a beaucoup mieux à nous présenter.
C’est ainsi que plusieurs perdent la foi car ils sont impatients et n’apprennent pas à espérer dans la promesse.
3. Dieu est un Père qui tient toujours ses promesses !
2 Pierre 3/8-9 : Mais il est une chose, bien-aimés, que vous ne devez pas ignorer, c’est que, devant le Seigneur, un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour. Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance.
Nous pouvons tester la valeur de notre vie de prière en regardant comment nous considérons le retour du Seigneur, et comment nous nous y préparons. Si notre objectif premier est absolument d’avoir une bénédiction matérielle, de sortir d’une épreuve tout de suite, de vivre un événement de la vie (mariage…autre), c’est que nous avons une vie de prière centrée sur nos besoins plutôt que sur la volonté divine !
Nous nous plaignons alors que Dieu ne répond pas aux prières. Mais prions-nous selon ce que Dieu veut ? Et voici ce que deviennent nos demandes : Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions. Jacques 4/3
On ne demande plus les jouets qui sont adaptés à la vie chrétienne, mais des choses qui ne sont pas faites pour nous, et nous ferons perdre notre temps, qui ne construirons pas notre vie de manière solide et bénéfique (même si ces choses ne sont pas des péchés en soi, ce sont des passions qui nous détournent de notre propre demande initiale, et l’on sait d’où ça vient) !
Croyez-vous que Dieu tient Ses promesses ? Alors restez attaché à Lui ! Parce que Dieu veut nous bénir encore plus, encore mieux car il peut faire infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons,
Conclusion :
Le Psaume 130 nous dit : Du fond de l’abîme je t’invoque, ô Eternel ! Seigneur, écoute ma voix ! Que tes oreilles soient attentives A la voix de mes supplications ! Si tu gardais le souvenir des iniquités, Eternel, Seigneur, qui pourrait subsister ? Mais le pardon se trouve auprès de toi, Afin qu’on te craigne. J’espère en l’Eternel, mon âme espère, Et j’attends sa promesse. Mon âme compte sur le Seigneur, Plus que les gardes ne comptent sur le matin, Que les gardes ne comptent sur le matin.
Remettons en question notre vie de prière, les points de non-exaucement, demandons au Seigneur de nous éclairer afin d’être dans son timing et de savoir patienter être vraiment béni !
Benjamin LAMOTTE-AUGRIS